Œufs en meurette et œufs cocotte aux épinards, par Philippe Chevrier

24 mars 2018

Œufs en meurette

Pour 2 personnes

2 œufs extra frais

1 dl de vinaigre blanc

3 dl de vin rouge (pinot noir)

1 échalote

1 branche de thym

0.5 dl de fonds de veau

20 g de beurre

1 belle pincée de poivre concassé

2 tranches de pain au levain

1 gousse d’ail

50 g de lard sec du Valais

1 cs de persil plat ciselé

Fleur de sel

Huile d’olive

Commencer par préparer la sauce au vin rouge : éplucher et ciseler l’échalote. La faire suer 3 minutes dans 1 cs d’huile d’olive, puis ajouter le vin rouge. Effeuiller le thym et ajouter le poivre.

Laisser réduire à feu moyen jusqu’à consistance sirupeuse.

Ajouter le fonds de veau, réchauffer, puis filtrer dans une petite casserole.

Juste avant de servir, remettre la casserole sur le feu, ajouter le beurre, et monter la sauce en remuant au fouet (veiller à ne pas la faire bouillir !). Rectifier l’assaisonnement en sel.

Tailler le lard en petits lardons et les croustiller 5 minutes à feu vif dans une poêle anti adhésive. Réserver.

Toaster les tranches de pain, puis les frotter avec la gousse d’ail. Disposer dans les assiettes.

Pour les œufs pochés : porter 1 litre d’eau à ébullition, ajouter le vinaigre, puis baisser le feu (l’eau doit juste frémir). Casser les œufs dans une coupelle, puis les glisser délicatement dans l’eau. Les pocher 3 à 4 minutes selon leur taille.

Les retirer de l’eau à l’aide d’une écumoire et les plonger dans un saladier d’eau glacée pour stopper la cuisson. Les déposer sur les toasts, parsemer de lardons, puis ajouter le persil ciselé.

Entourer d’un trait de sauce meurette et déguster sans attendre.

Un plat mythique !

Certains pochent les œufs dans un mélange de vin rouge et de vinaigre, histoire de les faire rougir, tandis que d’autres agrémentent le plat de quelques champignons et de petits oignons. Mais quelles que soient les formules, les œufs en meurette font partie des plats mythiques du répertoire culinaire français. Née en Bourgogne, cette recette paysanne et nourrissante associe les produits de la ferme (œufs, vin rouge et cochon) pour donner lieu à un plat d’apparence simple, mais qui, s’il est bien fait, allie la gourmandise du lard et des œufs pochés avec la finesse d’une sauce qui concentre les arômes du vin. Un régal !

Œufs cocotte aux épinards

Pour 4 personnes

4 œufs frais

150 g de jeunes pousses d’épinard

1 échalote

0.75 dl de crème

1 gousse d’ail

Fleur de sel

Poivre du moulin

Huile d’olive

Fleur de sel

Eplucher et ciseler finement l’échalote.

La détendre 3 minutes dans 1 cs d’huile d’olive, puis ajouter les épinards.

Les faire «tomber» en les remuant avec une fourchette piquée d’une gousse d’ail ; ainsi ils seront délicatement parfumés.

Ajouter la crème, puis assaisonner en sel et en poivre.

Graisser 4 moules à ramequin avec du beurre ou de l’huile d’olive. Assaisonner légèrement en sel.

Y répartir les épinards.

Casser les œufs dessus, puis recouvrir les ramequins de papier film.

Tapisser une large casserole de papier sulfurisé et poser les ramequins dessus. Verser de l’eau bouillante, comme pour un bain-marie. Mettre sur le feu, porter à ébullition et couvrir la casserole. Baisser le feu.

Cuire 5 à 6 minutes : l’œuf cocotte est cuit lorsque le blanc est pris et le jaune encore liquide, comme les œufs coque ou les œufs pochés.  Si le blanc d’œuf est encore tremblotant, ne pas hésiter à stopper la cuisson, car elle se poursuit dans le ramequin sous l’effet de la chaleur résiduelle.

Retirer les ramequins de l’eau bouillante en s’aidant d’une écumoire et déguster sans attendre en compagnie de mouillettes.

Effet «hammam» contre bain-marie

Dans la plupart des recettes, les œufs cocotte sont cuits au four, au bain-marie. Philippe Chevrier préfère quant à lui les cuire à la casserole, en créant un effet vapeur, façon «hammam». Cette méthode présente au moins trois avantages :

- les œufs cuisent plus vite : 5 à 6 minutes, contre 10 à 12 minutes en moyenne au four.

- la cuisson est plus facile à maîtriser. Au four, il faut faire pas mal d’essais avant de trouver la bonne température et le bon timing.

- le jaune ne risque pas de dessécher, protégé par la vapeur ambiante.

Œuf cocotte : la joie des garnitures

Sa consistance est la même que celle d’un œuf à la coque ou d’un œuf poché. Mais avec l’œuf cocotte, l’avantage est de pouvoir le garnir, en tapissant le ramequin de l’ingrédient de son choix. Et le choix est vaste ! Epinards, asperges, morilles ou artichauts au printemps, bolets ou chanterelles en automne, truffe en hiver, mais aussi charcuteries (jambon, lard), et produits de la mer, comme le saumon fumé. Mais quelle que soit la saison, une lichette de crème est toujours la bienvenue, soit dans la garniture, soit directement sur l’œuf.