Pasta e lenticchie, par Angelo Citiulo

18 février 2023

Pour 6 personnes

 

300 g de lentilles vertes (locales)

240 g de spaghetti

1 carotte

1 oignon

100 g de céleri-branche

1 piment rouge

1 gousse d’ail

1 feuille de laurier

2 litres de bouillon de légumes maison, non salé

Huile d’olive

Gros sel

 

Casser les spaghetti en morceaux de 2 à 3 cm : pour se faciliter la tâche, les emballer dans un torchon de cuisine, puis les casser.

Préparer un soffrito : éplucher la carotte, la tailler en tranches dans le sens de la longueur, puis en allumettes, puis en cubes. Il en faut 100 g.

Tailler le céleri dans le sens de la longueur, puis en cubes.

Eplucher l’oignon et le hacher grossièrement. En peser 100 g.

Prélever un petit morceau du piment et l’émincer.

Eplucher puis taper la gousse d’ail avec la lame d’un couteau ; émincer.

Tapisser une grande casserole (3 à 4 litres) avec de l’huile d’olive, chauffer à feu doux et verser les légumes ; faire suer 5 minutes, puis ajouter les lentilles.

Mouiller avec 1.5 l de bouillon froid ; à défaut de bouillon de légumes non salé, ajouter simplement de l’eau, car le sel compromet la cuisson des lentilles. Porter à ébullition, ajouter la feuille de laurier.

Ajouter les pâtes 3 à 4 minutes plus tard (selon le temps de cuisson indiqué sur le paquet), sachant que les lentilles cuisent 15 à 20 minutes.

Au besoin, ajouter un peu de bouillon (chaud) en cours de cuisson, comme pour un risotto.

5 minutes avant la fin de la cuisson, ajouter une petite poignée de gros sel.

Retirer la casserole du feu et laisser reposer 3 minutes. Arroser d’un généreux filet d’huile d’olive, remuer, goûter, rectifier l’assaisonnement si besoin, puis répartir dans des assiettes creuses.

Déguster sans attendre avec une cuillère à soupe.

 

Une cuisson unique…

Beaucoup d’eau et de sel, telle est la règle lorsque l’on cuit les pâtes, tout en surveillant la cuisson à la minute près pour qu’elles soient al dente. Rien de tel avec les pasta e lenticchie, où pâtes et légumineuses cuisent dans la même marmite, et dans peu d’eau. Cela permet aux pâtes de libérer leur amidon dans l’eau de cuisson, à la façon du riz dans un risotto. Au final, on obtient un plat sapide et généreux qui se situe à mi-chemin entre la soupe et les pâtes, à déguster avec une cuillère une soupe.

 

… et des versions diverses

De l’Ombrie à la Sicile, toute l’Italie du Centre et du Sud se régale de pasta e lenticchie, une recette iconique de la cucina povera. A Naples, on ajoute de la tomate et de la pancetta, tandis qu’en Toscane, on aime bien parfumer ce plat hivernal avec du romarin. Comme les pasta e lenticchie se dégustent avec une cuillère à soupe, elles exigent des pâtes courtes et de petit format, comme les ditalini, qu’on retrouve aussi dans le minestrone. A défaut, le plus simple est de casser des spaghetti ou de se procurer une pasta mista, un mélange de pâtes courtes typiques de Naples.

 

Lentilles, pois chiches, ou haricots

Les pasta e lenticchie se déclinent aussi avec d’autres légumineuses. Les pasta e ceci (pois chiches) sont emblématiques du Sud de l’Italie et plus particulièrement de Rome, tandis que les pasta e fagioli (haricots secs) se déclinent en diverses versions dans toutes les régions de l’Italie, du Nord au Sud. Associer les légumineuses aux céréales est non seulement délicieux, mais malin sur le plan nutritionnel, puisque les deux se complètent, réunissant tous les acides aminés essentiels, à la façon du couscous. Une alternative réjouissante à la viande, qui plus est très bon marché !

 

Les pasta e ceci d’Angelo Citiulo : https://www.pique-assiette.ch/recettes/548

 

L’hydromel de soif genevois : https://hydromel.ch/